Pierre Boussel-Lambert, le patron du Parti des travailleurs (PT) est décédé le 16 janvier. Lionel Jospin, taupe lambertiste n’est pas aller au crématorium ; Jean-Luc Mélenchon (ex-lambertiste) et Gérard Filoche (ex-LCR) ont représenté le courant socialiste. Pratiquement tout le bureau confédéral du syndicat Force ouvrière, où les lambertistes ont pratiqué un entrisme important, ont fait le déplacement. FO s’est pourtant toujours défendue d’entretenir des liens particuliers avec le groupuscule trotskiste. Patrick Hébert, le patron de l’union départementale FO de Loire-Atlantique et membre du comité central du PT, a rendu hommage à Lambert. Son père, l’anarcho-syndicaliste Alexandre Hébert, très proche de Lambert, était présent. Une trentaine de militants de Loire-Atlantique avaient fait le déplacement. Depuis toujours le Lambertisme est pour moi une énigme. Imposture, sectarisme, secte rétrograde, archaïsme, groupuscule mortifère, un parti ultra-nationaliste français, en guerre contre l'Europe et les minorités nationales, une sorte de FN de l'extrême gauche, on trouve tous ça dans la presse. Le coté clando du PT ne le rend pas très sympathique. Par ailleurs, Hébert a eu pour bras-droit à la tête de son union départementale FO un ami de Jean-Marie Le Pen, Joël Bonnemaison, responsable départemental du Front national dans les années 1970, puis membre du comité central de ce parti en 1976. Lors de son premier mariage ses témoins étaient Hébert et Le Pen. En 1999 le journal du FN "Français d'abord" publiait dans un numéro de septembre un entretien avec Alexandre Hébert. Enigmatique je vous dis. Des milliers d’adhérents clandés et des résultats électoraux ultra faible, des influences occultes chez les laics ou les francs maçons, l’entrisme chez les sociaux démocrates ou à FO, une réthorique léniniste figée, une organisation isolée; c’est vraiment pas très attirant tout ça. C'est même rebutant pour un autogestionaire.