
Avec "L'armée du crime" Robert Guédiguian a voulu rendre hommage à Missak Manouchian et à ses camarades résistants dont Louis Aragon avait magnifié le martyr dans le poème "strophes pour se souvenir" et que Léo Ferré mit en musique sous le titre "l'affiche rouge".
Présenté par la propagande collaborationniste comme "l'armée du crime" sur une célèbre affiche rouge reprenant les portraits en médaillons de chaque résistant communiste, le groupe sera entièrement démantelé. Missak Manouchian tombera au Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses camarades le 19 février 1944. La femme fut décapitée à Stuttgart ultérieurement. Joseph Epstein et vingt-huit autres seront fusillés le 11 avril 1944. Pour ces étrangers qui constituèrent le groupe Manouchian, la France était bien la patrie des Droits de l’homme, et souvent un refuge dans une période marquée par la montée des périls. Le film montre tout ça mais également, jusqu’à l’écoeurement, la compromission zélée de la France de Vichy dans la collaboration.
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