mardi 8 avril 2008
Il n'est pas de croissance infinie possible sur une planète aux dimensions finies. Non à la libération de la croissance, avec son cortège d'inégalités et de pauvreté. Le problème n'est pas le manque de richesses, mais la répartition de celles-ci au bénéfice de tous et dans la prise en compte des limites de notre planète.
Il faut réintroduire de la régulation financière, par exemple avec la taxation des transactions financières – la taxe Tobin –, une action européenne contre les paradis fiscaux et les délocalisations de sièges d'entreprises, l'interdiction des produits dérivés, l’imposition des revenus financiers, la séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt - comme cela avait été décidé après le krach de 1929 -, un encadrement du crédit qui oriente ce dernier vers les PME et l’activité, non vers la spéculation. Trois ingrédients sont nécessaires pour que la société de consommation poursuive sa ronde diabolique : la publicité, qui crée le désir de consommer, le crédit, qui en donne les moyens, et l'obsolescence des produits, qui en renouvelle la nécessité. Ces trois ressorts de la société de croissance sont de véritables « pousse-au-crime ». Mais nous nous bouchons les oreilles, victimes d'une addiction à la croissance ! Nous n'avons d'autre choix que de modifier profondément nos modes de production, de vie et de consommation, particulièrement dans les pays riches, qui consomment 80 % des ressources naturelles ; les sociétés occidentales y puisent sans tenir compte du temps nécessaire à leur renouvellement.
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