mardi 8 avril 2008
La Semaine du développement durable dont les intentions sont louables, se transforme en cache-sexe de l’inaction gouvernementale en matière d’environnement. Tout en culpabilisant les citoyens et en leur proposant une expiation facile de leurs péchés par des petits gestes individuels, on oublie de leur expliquer que nombre de politiques publiques que l’on choisit de mener sont antiécologiques.
L’écologie devient non seulement un faux prétexte mais aussi un argument publicitaire, aussi mensonger que vendeur : l’écologie se retrouve utilisée à des fins marketing. Elle cache des démarches les plus néfastes pour la planète. Exemple: l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Pilotée par des collectivités territoriales, autorisée par un ministre de l’écologie, la construction de cet aéroport à proximité de Nantes cristallise à lui seul toutes les contradictions de nombre d’hommes politiques en matière d’environnement. Lorsque vous prenez l’avion pour aller de Paris à Marseille, vous émettez 93 kg de CO2. Le même voyage en train correspond à une émission de 3,6 kg de CO2. A quoi bon mettre en place localement un plan climat et réduire la place de la voiture, si dans le même temps, l’ensemble de ces efforts est réduit à néant par la construction d’un aéroport ?
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