vendredi 5 décembre 2008

Ce qui est totalement "à côté de la plaque", c'est de laisser entendre que la cause de la crise serait du à un manque de capacité d'investissement des entreprises. C'est radicalement faux. Ce qui a provoqué cette crise, l'entrée dans une nouvelle période du capitalisme depuis près d'un quart de siècle (début des années 80), est exactement l'inverse : les dirigeants d'entreprise se sont retrouvés avec... des surcapacités d'investissement, dues à une envolée exceptionnelle, jamais vue dans l'histoire du capitalisme même si les PME, qui servent toujours de prétexte, ont moins bénéficié de cette envolée.Il existe ici un indicateur statistique qui concerne toutes les entreprises: la capacité d'autofinancement "cash flow" est devenue supérieure à 110 %. Les entreprises se retrouvaient donc avec des profits nettement supérieur à leurs besoins d'investissements, sachant qu'un autofinancement normal est de 80% le reste étant couvert par l'emprunt. Résultat: toutes les entreprises qui le pouvaient ont placer, sur les marchés financiers leurs excédent!!! les entreprises ont distribué, avec la main droite des dividendes aux actionnaires et ont placé leur argent sur les marchés financiers. Et, de la main gauche, elles ont fait appel à des financements externes (émission d'actions, prêts des banques, aides généreuses des gouvernements, avec baisse permanente de la fiscalité sur les profits, exonérations de charge sociales, etc.. ) D'une main; je place mon fric et je rétribue les actionnaires. De l'autre main, je reçois tous les soutiens (privés ou publics) qui s'offre à moi "généreusement". Sarko arrive maintenant, en pleine crise, et dit : "pas de problème, ça va continuer comme avant; l'Etat va vous aider.Pas question de relance des salaires, directs et indirects (protection sociale, montant des retraites, indemnisation des chômeurs, rémunération des précaires et travailleurs à temps partiel, etc.): l'appauvrissement reste entièrement laissé à lui-même. Le cynisme atteind son comble, lorsque Sarko annonce des mesures misérables et différées dans le temps pour les plus pauvres! Au 19ème siècle, l'Etat faisait mieux......Ceux qui attendaient une relance de type keynésienne en sont pour leurs désillusions. SUR UN FIL - Un homme en costume de financier marche sur un fil dans le quartier des affaires à Londres.

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