mercredi 15 juillet 2009

L’équation « 50 bouteilles en plastique = un pull en polaire » que l’on voit dans les pubs oublie un élément... aux bouteilles en plastique, matériau de départ, il faudra ajouter l’eau et l’énergie nécessaires à cette opération pour obtenir au final le fameux pull. Il s’agit bien là d’un refus de penser dans leur totalité les usages qu’on associe au développement durable.C’est à une réflexion complète que nous amène le développement durable et sa critique. Avant de faire des choix en apparence simple, il faut remonter les chaînes de causalité, faire des bilans globaux et trouver la cohérence propre aux systèmes naturels… et sociaux. A quoi bon décréter que la cantine des écoles sera approvisionnée en bio si aucune politique publique n’assure cette production ? Encore une chaîne dont on préfère considérer les derniers maillons, les plus proches et les plus reluisants, plutôt que s’assurer la solidité de l’ensemble. Faute des moyens de comprendre la complexité des enjeux écologiques, le développement durable constitue, tel qu’il est pensé majoritairement, une série de mécanismes psychologiques de protection... pour éviter de réfléchir ?

1 commentaire:

Chapska a dit…

Alors ça, c'est bien vrai ! Ya qu'a réfléchir dans ce sens si on se sent l'envie de changer de voiture pour une voiture "écolo" avec les cadeaux offerts alléchants !! Il faut tout de même savoir que pour rouler "vert" ici pays riche, nous les "soi-disant bons citoyens", on va faire mourir de faim des populations entières. Sans souci de déforestation et d'occupation des sols (qui normalement servent aux cultures locales), de quoi manger pour ces populations, on plante les palmes qui serviront à faire notre carburant "écolo", . Exactement comme il y a 25 ans, on plantait du maïs pour nos cochons bretons le long des rives du fleuve, au Mali, ce qui a contraint des milliers de Maliens à chercher du travail en Europe pour nourrir leurs familles là-bas qui n'avaient plus de cultures vivrières locales. C'est le "Cauchemar de Darwin" qui continue, encore et encore.....La honte de ne pas savoir penser, comme tu dis globalement à ce qu'on fait, mais juste se satisfaire du petit bout de la fin qui est gratifiant ou "plaisant" ou con-plaisant, c'est selon !!! Claude C